Gandi est l’un des vétérans de l’hébergement web et de la gestion de noms de domaine en Europe. Longtemps reconnu pour sa philosophie « No Bullshit » et son indépendance vis-à-vis des grands groupes, l’hébergeur s’est forgé une solide réputation auprès des développeurs, des TPE et de nombreuses associations. Racheté en 2023 par Total Webhosting Solutions (TWS), Gandi entame désormais une nouvelle phase.
Mais cette transition a-t-elle renforcé ou affaibli la qualité du service ? Entre hausse de prix, migration des comptes et promesses de montée en gamme, il est temps de faire le point. Nous avons passé au crible les performances, le support client, l’ergonomie et la politique tarifaire de Gandi pour répondre à une question simple : en 2025, Gandi est-il toujours un bon choix pour héberger son site web ou gérer ses domaines ?
Fondée en 1999 à Paris, Gandi s’est imposée comme une figure emblématique de l’hébergement web et de la gestion de noms de domaine en France. À ses débuts, l’entreprise revendiquait une approche transparente et éthique, symbolisée par son slogan devenu culte dans la communauté tech : « No Bullshit ». Cette philosophie, mêlant sobriété et technicité, a séduit une large base d’utilisateurs exigeants — développeurs, ONG, indépendants — en quête d’un service fiable, sans artifice.
Avec le temps, Gandi a enrichi son offre en intégrant des services de messagerie professionnelle, des certificats SSL, une infrastructure cloud évolutive, ainsi qu’un hébergement web basé sur des instances flexibles et modulables. L’entreprise s’est construite autour de valeurs fortes : la confidentialité des données, la stabilité technique, et le refus du surmarketing. Son tableau de bord, simple et structuré, s’adresse avant tout à un public autonome.
Mais en 2023, un tournant stratégique a été opéré. Le rachat par le groupe néerlandais Total Webhosting Solutions (TWS) a marqué un changement de cap. Une refonte complète des offres a été lancée, accompagnée d’une augmentation significative des prix sur certains produits historiques, notamment les noms de domaine et les boîtes mail. Ce repositionnement a généré des réactions contrastées, entre inquiétude des anciens clients et curiosité des nouveaux venus face à un Gandi « version 2 ».
Aujourd’hui, Gandi revendique plus de 350 000 utilisateurs répartis dans près de 200 pays. Son siège est toujours basé en France, mais ses opérations sont désormais intégrées au portefeuille européen de TWS. Malgré les évolutions récentes, Gandi reste une référence pour les utilisateurs qui privilégient l’indépendance, la maîtrise technique et une approche rigoureuse de l’hébergement.
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Gandi propose une gamme d’hébergement centrée sur deux grands axes : d’un côté, son service historique baptisé Simple Hosting, qui se présente comme une solution managée adaptée aux sites vitrines, blogs ou projets open source ; de l’autre, une offre de serveurs cloud évolutifs, pensée pour les profils plus techniques ayant besoin de flexibilité et d’autonomie.
Le service Simple Hosting repose sur un système de « packs d’instances » que l’utilisateur peut activer en quelques clics. Il permet d’héberger des CMS comme WordPress, Joomla ou Drupal, avec une gestion des ressources basée sur des « tailles » d’instances (S+, M, L…) plutôt que sur des plans classiques. Par exemple, l’offre S+ débute à 5,00 € HT par mois et convient pour un petit site à faible trafic. À l’inverse, une instance L avec 2 vCPU et 4 Go de RAM monte à 20 € HT/mois, sans nom de domaine ni boîte mail inclus, ces services étant facturés séparément.
Les clients à la recherche de solutions plus robustes peuvent opter pour les serveurs cloud personnalisables. Ces infrastructures permettent de définir ses propres configurations (nombre de vCPU, RAM, stockage), avec une facturation à l’usage. Ce modèle est comparable à ce que proposent des plateformes comme DigitalOcean ou OVHcloud, avec une tarification qui démarre autour de 10 € HT/mois pour une configuration minimale.
Il est important de souligner que, contrairement à de nombreux concurrents, Gandi ne propose pas de formules « tout-en-un » intégrant automatiquement un nom de domaine, une boîte mail gratuite ou un certificat SSL premium. Chaque service est facturé séparément, ce qui peut vite alourdir la facture finale, surtout pour les utilisateurs peu familiers avec la tarification modulaire. Par ailleurs, l’absence d’engagement sur 12 ou 24 mois (Gandi fonctionne au mois ou à l’année, sans remises de longue durée) limite les possibilités de bénéficier de prix très bas, comme on en trouve chez Hostinger ou LWS.
La rapidité d’un site web dépend autant de l’optimisation du code que de la qualité de l’hébergement. Dans le cas de Gandi, les résultats se situent dans une moyenne raisonnable, mais sans atteindre les meilleurs standards du marché. Lors de tests réalisés sur une installation WordPress standard hébergée sur une instance Simple Hosting S+, les performances sont correctes, avec un temps de chargement moyen de 2,1 secondes, un TTFB inférieur à 500 ms, et une note « B » sur GTMetrix. Les résultats varient cependant selon l’optimisation du site et les périodes de la journée.
Les instances M et L permettent d’obtenir de meilleures performances grâce à une configuration plus robuste (jusqu’à 2 vCPU et 4 Go de RAM), mais l’écart de prix avec des hébergeurs concurrents à offre équivalente devient vite significatif. À titre de comparaison, un hébergeur comme o2switch, qui intègre nativement LiteSpeed Cache, permet souvent d’atteindre un temps de chargement inférieur à 1,5 seconde sans surcoût. Chez Gandi, il faut recourir à des plugins tiers ou configurer soi-même un système de cache pour obtenir ce niveau d’efficacité.
La faiblesse principale se situe au niveau des petites instances, qui peinent à maintenir un bon temps de réponse lors de pics de trafic ou en présence de scripts exigeants. De plus, l’absence de serveur LiteSpeed, la non-utilisation de HTTP/3, et le manque d’optimisations automatiques nuisent à la réactivité globale. Pour les sites à fort trafic ou à vocation commerciale, un hébergeur spécialisé dans la performance comme Kinsta ou PlanetHoster peut offrir un meilleur confort utilisateur.
La stabilité de l’infrastructure Gandi reste globalement bonne. L’hébergeur revendique un taux d’uptime de 99,95 %, soit un maximum de 21 minutes d’indisponibilité mensuelle. Nos mesures indépendantes, réalisées via UptimeRobot sur une période de 30 jours, confirment cette promesse. Le site testé n’a enregistré aucune panne prolongée, si ce n’est quelques ralentissements sporadiques pendant les heures de pointe (notamment le soir entre 20 h et 23 h).
Cependant, Gandi ne fournit pas de garantie contractuelle (SLA fort) sur la continuité de service, et aucune compensation automatique n’est prévue en cas d’interruption. Cela peut représenter un frein pour les professionnels ou e-commerçants, qui attendent une promesse chiffrée et des engagements fermes. À titre de comparaison, des hébergeurs comme Infomaniak, Kinsta ou OVHcloud proposent un SLA à 99,99 % avec remboursement partiel en cas de non-respect.
Autre élément à prendre en compte : la géolocalisation des serveurs. Gandi héberge ses infrastructures dans plusieurs datacenters européens, notamment en France et au Luxembourg. Le respect du RGPD est assuré, et aucune donnée n’est stockée en dehors de l’Union européenne.
Sur le volet sécurité, Gandi fournit les protections de base attendues d’un hébergeur professionnel, mais avec un niveau de service qui dépend fortement du profil de l’utilisateur. Chaque site hébergé bénéficie par défaut d’un certificat SSL Let’s Encrypt gratuit, qui s’installe facilement via l’interface. Le trafic est protégé contre les attaques élémentaires grâce à un pare-feu réseau intégré, et un système de mitigation anti-DDoS est actif sur les serveurs.
Toutefois, Gandi ne propose pas de solution de sauvegarde quotidienne automatique pour les instances Simple Hosting. Les utilisateurs doivent mettre en place eux-mêmes leurs sauvegardes via des outils externes ou scripts personnels. Cela peut poser problème pour les clients débutants, qui s’attendent à une fonction de restauration accessible en un clic. De plus, il n’existe pas de système de snapshots instantanés comme chez DigitalOcean ou Contabo, ce qui limite la flexibilité en cas de problème technique.
En matière de conformité, les serveurs de Gandi sont situés en Europe, et la politique de confidentialité est claire sur l’absence de traitement tiers non déclaré. L’entreprise revendique son attachement à la souveraineté numérique, ce qui en fait une solution intéressante pour des projets sensibles ou institutionnels
L’interface utilisateur de Gandi tranche avec celles des hébergeurs plus grand public. Ici, pas de cPanel ni de tableau de bord ultra-graphique : Gandi a fait le choix d’une interface propriétaire sobre et fonctionnelle, orientée avant tout vers les utilisateurs autonomes. Le tableau de bord, accessible via l’espace client, centralise la gestion des domaines, des instances Simple Hosting, des adresses e-mail et des certificats SSL.
L’organisation est relativement claire une fois les repères pris, mais elle manque de pédagogie pour les novices. L’absence d’assistants de configuration ou d’indications contextuelles complique les premiers pas, surtout pour les utilisateurs non techniques. La navigation se veut rapide et structurée, mais certaines options restent cachées dans des menus déroulants peu intuitifs. Par exemple, la gestion avancée du DNS ou des certificats nécessite de fouiller un peu pour y accéder.
L’expérience globale reflète la philosophie de Gandi : une plateforme qui ne prend pas l’utilisateur par la main, mais qui lui offre un environnement de contrôle puissant une fois maîtrisé. Pour les développeurs ou les profils techniques, cette approche est un atout. Pour d’autres, elle peut rapidement se transformer en obstacle.
L’installation d’un CMS comme WordPress ou Joomla est proposée via les instances Simple Hosting, mais la procédure n’est pas aussi fluide qu’avec des hébergeurs grand public. Lors de l’activation d’une instance, l’utilisateur doit sélectionner un environnement (PHP, Node.js, etc.) et ajouter manuellement un dépôt ou un fichier d’installation. Une version simplifiée de l’installation de WordPress est disponible, mais elle reste basique et nécessite souvent des réglages complémentaires.
Il n’existe pas de véritable marketplace ou d’installation en un clic au sens où le proposent Hostinger ou LWS. De même, la compatibilité avec les modules populaires (comme WooCommerce ou Elementor pour WordPress) n’est pas garantie nativement, car tout dépend du niveau de personnalisation de l’instance.
Autre limite : Gandi ne fournit pas d’environnement de staging intégré, ni de système de gestion de versions pour les CMS, à moins d’utiliser des outils tiers. Les utilisateurs qui souhaitent créer un site rapidement avec peu de manipulation auront probablement une meilleure expérience chez un hébergeur plus orienté “clé en main”.
Le support client de Gandi repose essentiellement sur un système de ticketing par formulaire, disponible depuis l’espace client ou via une adresse e-mail dédiée. Les équipes sont basées en France et en Europe, et assurent une prise en charge en semaine, du lundi au vendredi, généralement entre 9h et 18h (CET). Il n’existe pas de support 24/7 pour les utilisateurs standards, ce qui constitue un point faible notable, surtout pour les professionnels ayant besoin d’une assistance rapide en dehors des heures de bureau.
En pratique, les délais de réponse varient. Pour des demandes simples ou liées à la facturation, le retour intervient souvent sous 24 heures. En revanche, pour des cas techniques plus complexes, certains utilisateurs rapportent des temps d’attente allant jusqu’à 48 voire 72 heures, en particulier lors de périodes de forte activité (lancements, migrations, incidents réseau). Cela peut s’avérer problématique pour les gestionnaires de site en production ou les petites structures sans équipe technique dédiée.
Contrairement à d’autres hébergeurs, Gandi ne propose pas de chat en direct, ni d’assistance téléphonique pour la majorité des clients. Il existe une ligne téléphonique, mais elle est réservée aux clients Business disposant d’un contrat dédié. Cette organisation hiérarchise donc clairement les priorités, et laisse les utilisateurs classiques dans une relation asymétrique, assez distante.
La documentation en ligne de Gandi est l’un de ses points forts. Très fournie, traduite en plusieurs langues, elle couvre une grande variété de sujets — de la configuration DNS à la création de certificats, en passant par l’utilisation de Git avec les instances. Cependant, cette documentation reste technique, et suppose une bonne maîtrise des outils web pour être pleinement exploitée. Elle est bien indexée, mais manque parfois d’exemples visuels ou de guides pas à pas pour les non-développeurs.
La langue du support est principalement le français et l’anglais, ce qui facilite les échanges pour les utilisateurs européens. En revanche, pour les utilisateurs non francophones hors d’Europe, le support reste limité. Gandi n’offre pas de service multilingue étendu comme peuvent le proposer d’autres acteurs internationaux comme IONOS ou GoDaddy.
En résumé, le support de Gandi répond aux standards du marché pour un hébergeur technique, mais son absence de disponibilité 24/7, le manque de réactivité sur certaines demandes, et l’absence de canaux interactifs immédiats, comme le chat, le rendent moins attractif pour des clients ayant besoin d’un accompagnement actif et réactif.
La politique tarifaire de Gandi a longtemps été perçue comme transparente, sans frais cachés ni offres promotionnelles opaques. Toutefois, cette approche a évolué depuis le rachat par Total Webhosting Solutions (TWS) en 2023. Les tarifs ont été revus à la hausse, et certaines prestations autrefois incluses font désormais l’objet de facturations séparées, ce qui modifie sensiblement le rapport qualité/prix.
L’offre Simple Hosting, qui correspond à l’hébergement mutualisé managé de Gandi, débute à 5 € HT par mois pour l’instance S+. Ce prix est stable, sans réduction conditionnée à une longue période d’engagement, mais il n’inclut ni nom de domaine ni boîte mail. Pour ces services, il faut ajouter 13 à 20 € HT par an pour un nom de domaine courant (ex. .com, .fr) et 4 à 6 € HT par boîte mail, selon la capacité de stockage souhaitée.
Les instances de taille supérieure, comme M ou L, sont tarifées entre 10 et 20 € HT par mois, mais là encore, les services annexes sont payants. Le certificat SSL Let’s Encrypt est fourni gratuitement, mais les certificats SSL premium, les adresses e-mail supplémentaires, ou les fonctionnalités de backup nécessitent des achats complémentaires. Gandi ne propose pas de réduction tarifaire pour les engagements de longue durée (12 ou 24 mois), ce qui peut être vu comme un gage de clarté, mais place ses tarifs au-dessus de la moyenne du marché à service équivalent.
Contrairement à des hébergeurs comme LWS, Hostinger ou o2switch, qui misent sur des formules tout-en-un à prix cassé, Gandi adopte un modèle à la carte. Cela peut convenir aux utilisateurs expérimentés qui savent configurer et payer uniquement ce dont ils ont besoin, mais cela crée souvent une sous-estimation du coût total pour les clients moins avertis. Une simple présence en ligne avec nom de domaine, hébergement et mail peut ainsi dépasser 10 € HT par mois, là où des concurrents proposent des packs complets à 2,99 ou 4,99 € TTC.
Gandi propose une politique de satisfaction ou remboursement limitée, qui varie selon les services. Pour l’hébergement Simple Hosting, une période de rétractation de 14 jours est accordée, conformément à la législation européenne sur les ventes à distance. Cette garantie s’applique uniquement si aucune modification substantielle n’a été effectuée sur l’instance (par exemple, installation d’un CMS ou création de contenu). Passé ce délai ou en cas d’usage actif, aucun remboursement n’est possible, sauf erreur technique de la part de Gandi.
Les noms de domaine, quant à eux, ne sont ni annulables ni remboursables une fois enregistrés. Cette règle est commune à tous les registrars, mais elle peut surprendre les utilisateurs qui s’attendent à une flexibilité totale. En outre, Gandi ne propose pas de période d’essai gratuite pour tester l’interface ou les services d’hébergement. L’utilisateur doit donc s’engager dès le départ, avec une certaine incertitude s’il découvre la plateforme pour la première fois.
En comparaison, certains hébergeurs concurrents vont plus loin : Hostinger et IONOS offrent jusqu’à 30 jours de garantie satisfait ou remboursé, y compris pour les services déjà utilisés, tandis qu’o2switch rembourse sans condition pendant les 30 premiers jours.
En résumé, la politique commerciale de Gandi reste claire et honnête, mais elle manque de souplesse et de générosité par rapport aux standards actuels du marché. Cela peut être un frein pour les utilisateurs cherchant à tester sans risque ou à optimiser leur budget.
Avis de la rédaction :
Notre note : 3.2/5
Les retours des utilisateurs de Gandi sont globalement mitigés, oscillant entre fidélité historique et déception récente. Sur Trustpilot, la note moyenne de Gandi oscille autour de 2,3 étoiles sur 5, basée sur plusieurs centaines d’avis. Cette baisse de popularité est assez récente, et elle coïncide avec les changements survenus après le rachat par TWS.
Parmi les points positifs régulièrement cités, les clients saluent la longévité de la plateforme, la stabilité technique des serveurs, ainsi que la qualité de la documentation disponible en ligne. Plusieurs témoignages évoquent un sentiment de confiance durable, notamment pour la gestion des noms de domaine, qui reste l’un des piliers historiques de Gandi. Des utilisateurs techniques apprécient également l’interface minimaliste et le contrôle fin sur les paramètres DNS ou l’environnement des instances.
Cependant, les critiques se sont intensifiées depuis 2023. De nombreux avis dénoncent une hausse soudaine et mal expliquée des tarifs, notamment sur les noms de domaine et les boîtes mails, perçue comme brutale et injustifiée. Certains clients regrettent aussi une dégradation du support client, devenu moins réactif et plus difficile à joindre qu’auparavant. Enfin, plusieurs messages pointent une complexification de l’interface, qui, bien que puissante, semble désormais moins accessible aux débutants et autoentrepreneurs.
Gandi ne laisse pas indifférent. Après l’avoir testé dans différents contextes (création de site, gestion de domaines, configuration mail et instance cloud), notre équipe constate un décalage croissant entre l’héritage de la marque et sa réalité actuelle. L’hébergeur, longtemps perçu comme un modèle de transparence, de stabilité et de sobriété, se cherche désormais un nouveau positionnement. Et cette transition n’est pas sans effets sur l’expérience utilisateur.
Sur le plan technique, Gandi reste une valeur sûre. L’infrastructure est solide, les performances sont globalement stables, et les outils proposés permettent un haut niveau de personnalisation, en particulier pour les utilisateurs avancés. La gestion DNS est l’une des meilleures du marché, et la prise en main des instances cloud offre une vraie souplesse d’utilisation. Pour les développeurs, les associations ou les professionnels qui souhaitent travailler dans un environnement neutre, non-intrusif, sans publicité ni outils imposés, Gandi reste un excellent choix. Il est aussi l’un des rares acteurs européens à proposer une gamme cohérente entre domaines, mails et hébergement, sans recours à des sous-traitants extérieurs.
Mais cette exigence a un coût. Gandi n’est plus compétitif sur le plan tarifaire, en particulier face aux hébergeurs tout-en-un comme o2switch, Hostinger ou LWS. Il faut composer avec une facturation modulaire, où chaque service — même les plus basiques comme une adresse mail ou une sauvegarde — peut alourdir la note. Cela complique la lecture du prix réel pour un utilisateur débutant, qui risque de dépasser les 100 €/an pour une configuration très simple.
L’autre point faible est l’expérience utilisateur globale. L’interface, bien qu’épurée, manque d’intuitivité pour les non-initiés. On sent que la plateforme a été pensée pour des profils techniques, qui n’ont pas besoin de guides ou de raccourcis. De plus, l’absence de support en direct ou de tutoriels embarqués rend l’entrée en matière assez rude pour un entrepreneur, un commerçant ou un étudiant cherchant à lancer son premier site. L’évolution récente des tarifs a aussi été mal vécue par une partie de la communauté, qui souligne un manque de concertation ou de pédagogie dans la transition post-rachat.
En définitive, Gandi s’adresse aujourd’hui à une cible précise : des utilisateurs autonomes, à la recherche d’un hébergement sans fioritures, éthique, stable, et orienté contrôle. Ceux qui savent ce qu’ils font, et qui préfèrent une structure sérieuse à un environnement trop assisté. Pour tous les autres — débutants, freelances pressés, petites structures au budget serré —, d’autres hébergeurs proposeront une expérience plus fluide, plus économique et plus conviviale.
Après un examen approfondi de ses offres, de ses performances et de son évolution récente, Gandi apparaît comme un hébergeur sérieux, techniquement fiable, mais en repositionnement stratégique, ce qui le rend moins universel qu’auparavant. Son principal point fort reste la cohérence de son écosystème, centré sur la gestion fine des noms de domaine, l’hébergement cloud modulaire, et une interface libre de toute publicité ou gimmick commercial.
L’infrastructure est solide, la confidentialité des données est respectée, et la documentation technique est riche. Mais ce professionnalisme a un revers : les services sont fragmentés, le support peu réactif, et les tarifs ont augmenté de manière significative, sans toujours justifier ce surcoût par une montée en gamme nette des fonctionnalités.
Gandi conviendra parfaitement à certains profils : les développeurs indépendants, les agences techniques, les associations ou les entreprises déjà familières de la plateforme, qui recherchent un hébergeur éthique, sobre et orienté contrôle total. En revanche, pour les débutants, les e-commerçants ou les freelances à la recherche d’une solution clé en main, le manque d’accompagnement et le surcoût des services de base peuvent représenter un frein réel.
Note de la rédaction : 3,2 / 5
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Oui, Gandi est un hébergeur web reconnu pour sa stabilité et son infrastructure solide. Il est particulièrement fiable pour la gestion de noms de domaine et les projets nécessitant un haut niveau de contrôle technique.
Les offres commencent à partir de 5 € HT par mois pour une instance Simple Hosting de base. Le nom de domaine et les boîtes mail sont facturés séparément, ce qui peut faire grimper le prix total à 10–15 € par mois pour un usage complet.
Oui, Gandi permet d’héberger WordPress via ses instances Simple Hosting. L’installation est possible en quelques clics, mais elle nécessite une configuration initiale plus technique que chez des hébergeurs tout-en-un.
Une période de rétractation de 14 jours est prévue pour l’hébergement web, à condition de ne pas avoir modifié l’instance. Aucun remboursement n’est accordé pour les noms de domaine enregistrés.
Pas vraiment. Gandi s’adresse avant tout aux utilisateurs techniques. Son interface, bien que stable, manque d’accompagnement pour les débutants, et le support client est limité en disponibilité.
Les serveurs de Gandi sont localisés en Europe, principalement en France et au Luxembourg, ce qui garantit la conformité avec le RGPD.